Marie Mathieu est sociologue, post-doctorante à l’IRISSO. Elle a étudié les expériences contemporaines d’avortement au Québec et en France, travail qu’elle a prolongé en documentant le travail abortif invisible réalisé par les femmes et les inégalités sociales face à l’interruption volontaire de grossesse en délai légal français dépassé.
Ses recherches actuelles portent sur les expériences de maladies associées aux contaminations par les pesticides en Guadeloupe et en Martinique (incluant le cancer de la prostate), et le travail des patient·es et plus largement des Guadeloupéen·nes et Martiniquais·es (pratiques préventives et mobilisations) lié à leur exposition à ce type de polluants – dont le chlordécone.

Dans la continuité d’une recherche INCa sur la routinisation de la génomique dans la prise en charge du cancer (notamment des cancers du sein et des ovaires et des leucémies myéloïdes chroniques), elle participe, dans le cadre de TraGenInnov, au volet traitant de l’impact des technologies génétiques sur les expériences de maladies et du travail des patient·es  au sein de leur famille et d’associations.